Etape difficile de la création d'une oeuvre : La signature ! Apposer son nom, c'est terminer l'oeuvre. Alors autant ne pas se louper...
Comment signer une toile ?
Où apposer sa signature sur un tableau ?
Signer une toile n’est pas simple et c’est même hyper stressant. C’est encore plus complexe que la pose du vernis. Quand on a terminé notre travail, on peut penser à la signature. C’est notre griffe personnelle qui peut évoluer dans le temps. Les conseils que je vous donne dans cette vidéo sont des recommandations personnelles mais à la lumière des années qui passent, elles restent encore d’actualité.
On essaye de rester sobre quand on signe un tableau. Les peintures vives ainsi que les paillettes sont à bannir au profit du noir et du blanc. C’est aussi bien si on est constant dans nos écritures. On doit éviter de mettre la signature tout en bas à droite de la toile, à un millimètre de la bordure sinon on n’arrivera pas à l’encadrer. Si on est amené à le faire, les baguettes d’encadrement vont manger quelques millimètres sur la toile et une partie de la signature pourrait être cachée derrière elles. Pour que les bordures ne puissent pas venir mordre dans notre sceau, il faut garder une réserve d’un centimètre à partir de la bordure.
Quand est-ce qu’on peut signer un tableau ?
Au fait, c’est à chacun de nous de sentir quand est-ce qu’on peut la faire. Lorsqu’on fait une vraie copie à l’identique, on ne signe pas l’œuvre. Mais lorsqu’on est content de soi ou qu’on est vraiment satisfait de notre travail, on peut quand même y apposer notre signature en n’oubliant pas de citer derrière la toile l’auteur de l’original : « D’après … ». Libre à chacun de faire ce qu’il veut mais une signature est comme un sceau. En l’écrivant, on appose notre authentification sur notre travail et on en est fier. Ca doit faire partie de notre ligne artistique, de notre démarche. Et même avec des imperfections, l’œuvre fait partie de notre travail. Si on considère que c’est vraiment une croute, ce n’est pas la peine de la signer.
Les démarches techniques pour une signature
Techniquement parlant, la peinture est la matière première utilisée pour signer un tableau mais avec quel type d’outil ? En fait, ça dépend de beaucoup de choses. On peut académiquement signer avec le pinceau utilisé pour le travail quand on est dans le monde de l’acrylique et de l’huile. Ce n’est pas la peine d’avoir un manche long car on doit plutôt avoir de la précision. Un pinceau à manche court ira très bien et puis, privilégiez celui doté d’une sortie longue pour avoir de la réserve. Autrement dit, les poils allongés vont accrocher un peu plus de peinture acrylique ou d’huile et ils apporteront de la souplesse dans le travail. L’écriture obtenue sera plus personnelle car la sortie n’est ni raide, ni précise donc parfaite pour ces deux types de peintures.
On privilégie la peinture extra-fine avec une couleur plus concentrée car il n’y a rien de pire que d’être obligé de repasser sur sa signature pour qu’elle soit visible et opaque. Par rapport à notre travail, on va faire l’acquisition d’une petite quantité de peinture blanc ou noir extra-fine ultra-concentrée et puis en une traite, on pourra signer sans avoir à revenir dessus de nombreuses fois. Il faut acheter bien sûr soit du blanc titane qui est très opaque mais pas du blanc de zinc pour sa transparence, soit du noir.
Quand on a choisi de ne pas signer au pinceau, on peut le faire avec des stylos de peinture quoiqu’on ne sait pas si on appelle ça tricher ou pas. Pour la démonstration, j’ai pris du Posca une marque particulière. C’est de la peinture acrylique liquide très concentrée conditionnée à l’intérieur d’un stylo ayant une pointe de feutre. Sans erreur, on va pouvoir signer sans aucun souci. Il marche parfaitement aussi bien sur de l’acrylique que sur l’huile. Même si on n’a pas le droit de poser le premier type de peinture sur le second, il n’y aura ni décollement, ni craquellement. On va réaliser une petite démonstration et vous allez voir que signer une toile est compliquée. Mais avec le marker Posca ou les autres marques de feutres acryliques, l’écriture sera toujours au top. Choisissez non pas une pointe fine mais intermédiaire parce que la signature sera très mince donc invisible par rapport à la toile. C’est d’ailleurs la taille recommandée par les artistes évoluant dans le monde de la peinture. Comme c’est pratique et facile à utiliser, on en apporte beaucoup. Les gens le savent très bien et n’hésitent pas à se refiler des feutres entre eux dans les clubs, les associations, les cours, etc. Quand on connait cette méthode, réussir une signature n’est plus un vain mot.
En dernier lieu, on peut également signer un tableau avec un cerne-relief. C’est une peinture acrylique munie d’une canule. Cette dernière permet de déverser directement de la matière suffisamment épaisse sur la toile. Si on était resté à plat avec les autres méthodes, on va obtenir du relief cette fois-ci. Comme on a de l’épaisseur, on est donc un peu plus dans le mode déco, loisirs créatifs, techniques mix média, etc. Cette technique nous donne plus de liberté. Par rapport au cerne-relief, le marker Posca est plus classique. On sait qu’il y en a encore beaucoup d’autres astuces donc n’hésitez pas à enrichir cette vidéo avec vos commentaires et toutes les possibilités de signature que vous connaissez.
La démonstration relative à la signature d’une toile
On a terminé la théorie et maintenant, place à la pratique. Vous allez voir que ça va être vraiment intéressant.
Pour signer une toile, la première possibilité serait donc d’utiliser un pinceau comme on le disait tout à l’heure. Lorsqu’on appose sa signature sur une toile, on trempe régulièrement les poils dans la peinture. Le pire pour nous c’est de devoir repasser sur une lettre même si on peut toujours rattraper le premier coup.
L’autre façon de signer c’est d’utiliser un feutre Posca. On l’amorce avant de l’utiliser puis on va apposer sans faute notre griffe sur la toile. On ne repasse plus sur chaque lettre car la signature est juste et parfaite d’autant plus qu’on a bien respecté la distance. On peut le faire avec un marker blanc ou noir.
La troisième technique consiste à signer la toile avec un cerne-relief. Cette peinture acrylique opaque permet d’écrire en épaisseur. Il faut bien s’appliquer pour obtenir un bon résultat.
En résumé,
Fred nous a partagé tout ce qu’il voulait nous dire sur la signature. Ce n’est pas un exercice simple et pas non plus l’étape la plus facile dans la création d’une toile, quelle que soit la technique utilisée. Juste avant la pose du vernis, c’est le moment ultime. Comme on a fini, on appose un sceau. Rappelez-vous que ces conseils nous sont donnés à titre personnel. N’hésitez pas à donner vos avis et à partager au maximum. Faites en sorte d’avoir une signature constante dans le temps, restez sobre dans les couleurs en utilisant du noir et du blanc, éloignez-vous des bordures d’un centimètre pour un éventuel encadrement, ne signez pas les copies conformes, apposez votre sceau uniquement sur les œuvres qui vous plaisent ou qui font vraiment partie de votre ligne artistique. Je vous ai également dit qu’il y a trois façons de signer une toile :
- avec un pinceau muni de poils assez longs afin d’avoir de la réserve d’huile ou d’acrylique extra-fine. Il faut avoir une belle concentration pigmentaire pour ne pas être obligé de revenir plusieurs fois sur la signature ;
- avec des feutres acryliques. Ils sont vraiment confortables et le résultat est garanti. Choisissez une couleur opaque et non transparente lors de l’achat ;
- avec du cerne-relief pour obtenir de l’épaisseur. Toutefois, cette matière ne s’utilise pas dans toutes les circonstances.
Sur papier, on peut utiliser du calame, de la plume, du feutre fin, etc. Encore une fois, ne stressez pas car les conseils donnés ci-dessus vont surement vous aider. Même si vous ratez plusieurs fois, c’est comme ça que vous allez obtenir une belle signature. C’est comme quand on est jeune et qu’on s’entraine pour trouver le sceau idéal. Merci pour vos encouragements, pour votre fidélité et pour tous ces partages. A très bientôt.