---------- Introduction
Marie. On poursuit cette série de vidéo sur le corps humain, et la main particulièrement.
On va ici voir comment dessiner des mains dans une pose assez compliquée puisqu’on va avoir les doigts croisés, les deux mains avec une vue un peu particulière.
Très intéressant.
On passe à un stade un peu plus compliqué.
On y va. Vous vous accrochez. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
---------- Démonstration
Je vais partir sur un papier tout à fait classique avec de la pierre noire qui est un crayon qui marque assez bien.
Très contrasté.
On va démarrer comme d’habitude avec les grandes directions, les grandes masses. Et ici, sans trop se préoccuper de dessiner des mains, on a le volume des deux mains. On va faire le volume des deux mains ensembles réunies en travaillant par des grandes directions. La difficulté, c’est qu’on a une main quasiment vue de face et l’autre main qui est complètement en raccourci. Et il va falloir bien faire comprendre les deux mains.
A partir de cette base, je vais maintenant tout revérifier, reprendre point par point. J’ai construit les doigts de cette main-là un peu en éventail. Et puis ici, les doigts viennent s’imbriquer dans la main qui est en arrière-plan, qui est complètement de travers. Je vais essayer de reprendre les points, les uns par rapport aux autres, pour voir si je n’ai pas fait de grosses erreurs notamment ici. J’ai l’impression que mon poignet ne se raccroche pas bien. Je vais vérifier ça. Et ensuite, je vais rentrer un peu plus dans le détail pour dessiner tous les éléments de ces deux mains.
Dans une pose assez compliquée comme cela, la position des ongles va être très importante, l’angle vers lequel il va se tourner. Chaque ongle ait une forme presque rectangulaire et vient se placer en perspective selon les perspectives différentes à chaque fois en fonction de la position du doigt. Et l’orientation de l’ongle doit permettre de faire comprendre l’orientation du doigt. Ici, l’ongle le plus difficile à dessiner sera celui du pouce parce qu’en fait, on le devine à peine. Il est juste là, à fleur de pouce. Et on le verra vraiment très écrasé. Il est complètement en raccourci. A partir de là, je vais commencer à placer un peu de valeur notamment les creux, donner du relief à la main.
Je pose mes valeurs un petit peu à la fois en travaillant sur des surfaces. Je dessine des zones d’ombres et de lumières. Quand vous avez un doute sur les ombres et les lumières, clignez des yeux pour essayer de supprimer les contrastes. Ça permet de voir apparaitre davantage les ombres et les lumières. Puis un petit peu à la fois comme ça, on monte les volumes mais un peu partout, pas uniquement d’un côté ou de l’autre, jusqu’à ce qu’on obtienne suffisamment de contraste et de volume dans la main. Je vais continuer avec cette partie-là.
Là, j’ai pris 5 minutes pour observer ce que j’avais fait. J’en ai profité pour tailler mon crayon. Je vais maintenant finaliser les ombres et les lumières pour encore accentuer cette idée de volume et puis aussi rendre les ombres plus douces, moins tranchées. Il faut y aller petit à petit.
Je vais mettre une ombre en dessous. Elle va faire ressortir ce pouce qu’on doit bien comprendre en accentuant l’ombre qui est en dessous. Je vais le faire venir en avant. La plupart du temps, les zones sombres font revenir les parties claires en avant dans la lumière.
La seule chose que je n’ai pas faite ici c’est l’ombre portée sur la table. Je pense que je vais m’arrêter là. Je ne vais pas la faire. Comme ça, ça peut suggérer que ses mains sont en l’air. Elles ne sont pas forcément posées.
Je vais m’arrêter là. On peut toujours aller plus loin mais je pense que … voilà.
Ca paraissait complexe mais Marie est là, rassurez-vous. Un petit conseil là-dessus ? Magnifique.
Le conseil sur ce genre de pose c’est de ne pas s’y perdre dans les doigts et de bien, à un moment donné quand on a commencé son dessin, analyser la droite et la gauche ; voir si tout se raccorde.
Tu me disais tout à l’heure hors caméra qu’il faut compter le nombre de doigts pour être sûr de ne pas avoir mis de trop.
C’était pour rire mais c’est vrai qu’il faut être sûr à un moment donné que le petit morceau qui est là se raccorde bien avec le doigt qui est de l’autre côté. Qu’il n’y ait pas de décalage.
Je parlais aussi de regarder dans le miroir et tu dis : pas l’épreuve du miroir.
Non, c’est une épreuve de vérité.
Vous avez tout ce qu’il faut : les gestes, les explications à télécharger. C’est à vous maintenant. Au travail.