Le regard presque de face
Ce regard presque de face peut être dessiné avec n’importe quel outil mais ici, ce sera un feutre fin. Il faut esquisser rapidement sans trop appuyer. Comme les traits ne peuvent pas être gommés, il faut les reprendre pour corriger.
L’exercice commence par l’esquisse rapide de la forme des yeux en laissant un espace entre les deux. Il faut essayer de retrouver son côté penché et sa forme amande. Ensuite, les yeux sont placés dans leur environnement c’est-à-dire que les sourcils sont tracés rapidement. Les paupières du modèle sont un peu particulières car elles sont marquées.
Le plus important est de regarder l’esquisse dans sa globalité et ne pas s’attarder sur les détails au départ. Il y a une différence entre les deux yeux puisque le visage n’est pas tout à fait de face. Si l’un est de forme allongée, l’autre est plutôt arrondie. L’œil, qui est une sphère, se trouve à l’intérieur sous les paupières : c’est ce qu’il faut ressortir à travers le dessin. Placer les pupilles permet d’orienter le regard.
Les profondeurs du dessin s’obtiennent avec les ombres et les lumières. Pour bien faire ressortir le creux du globe oculaire, il faut ombrer l’iris. Comme chaque modèle a un trait différent, il faut bien observer la forme des paupières et de l’œil. La pupille est un peu vers le haut puisque l’iris est en partie recouvert par la paupière. Il faut préserver un peu de lumière pour faire vivre le regard.
C’est important de savoir s’arrêter car à un moment donné, l’esquisse risque d’être surchargée. L’essentiel est surtout de montrer comment dessiner des yeux presque de face.
Des yeux un peu plus de trois quarts
Le visage est maintenant un peu plus de trois quarts donc l’œil droit du modèle est presque vu de profil par rapport à celui de gauche. Il faut donc dessiner deux yeux complètement différents. Ici, le croquis est réalisé à la pierre noire mais le travail d’observation reste le même.
L’œil est toujours en amande mais plus ramassé. L’iris va se dessiner en ellipse car le visage n’est pas de face. Il en est de même pour les pupilles. Pour bien placer le second œil, il faut se repérer aux ombres et aux lumières. L’autre œil se dessine encore plus écrasé. L’iris va sortir du globe oculaire avec la paupière qui vient dessus. Le regard est déjà attrapé mais il faut accentuer les volumes avec des traits.
Le croquis s’arrête là. Le plus important est de savoir que sur un visage de trois quarts, l’iris n’est pas centré dans l’œil bien que le modèle regarde de face par rapport à elle.
Le regard vers le bas
Dessiner des yeux dirigés vers le bas est sans doute le plus difficile car les repères habituels sont absents. Il faut commencer l’exercice par le haut des paupières. Pour croquer des yeux, la difficulté c’est d’avoir la bonne dimension entre les deux, qu’ils ne soient ni trop rapprochés, ni trop éloignés. Sur ce modèle, les yeux suivent une courbe complètement différente de la vision de face car le visage est légèrement penché en avant. Ils se réduisent à deux fentes. Le fait de placer les yeux dans leur environnement permet de comprendre de quoi il s’agit. Il faut ensuite placer les ombres et les lumières.
Comme les yeux sont croqués avec un fusain, les traits peuvent être gommés sans problème. Il faut d’abord voir les ombres et les lumières avant de retravailler les paupières. Ici, l’iris est presque caché. La mise en place des sourcils permet de comprendre que c’est un œil même si à priori, il n’en a pas la forme. Une fois que les pupilles sont en place, le regard commence à apparaitre. Avec le recul, le regard est plus nostalgique que sur le modèle étant donné que l’œil est remonté un peu plus. Mais comme le dessin est réalisé au fusain, il est possible de faire des retouches.
Au fusain, le travail s’arrête là puisque c’est un outil moins précis que les deux premiers. L’important est de saisir le regard et de montrer que c’est un œil qui est dessiné sur le papier.
Les trois regards sont intéressants. Les yeux sont importants car ce sont eux qui donnent vie au visage. Rater un œil sur un portrait équivaut à mettre en péril l’œuvre en entier. Il faut donc s’exercer même si l’obtention d’un regard qui tue n’est pas garantie la première fois.