La perspective à un point de fuite
Dans la perspective, il y a deux lignes importantes : la ligne d’horizon se trouvant à la hauteur des yeux et la ligne de terre située au niveau des pieds. La première est plus réelle puisqu’on la voit à l’horizon au loin sur la mer tandis que la seconde est virtuelle. En dessin, les lignes perpendiculaires vont fuir à un point situé sur la ligne d’horizon. Par contre, les lignes parallèles vont rester telles quelles. Dans la perspective, seules les verticales ne se déforment pas. Plus les éléments sont éloignés, plus ils se réduisent.
Comment dessiner la perspective ? Pour croquer une brique de forme parallélépipède rectangle, la base se situe sur la ligne de terre. Les verticales restent inchangées. Les lignes de côté sont parallèles et fuient au même endroit. Comme la brique n’est pas au milieu, la vision est décentrée. Le côté gauche est plus large que celui de droite. En outre, la surface du bas est plus ouverte que celle d’en haut. Comme cette dernière est plus près de la ligne d’horizon, elle se tasse un peu plus.
Pour apprendre à dessiner la perspective, il est possible de tenter l’expérience chez soi. Sur un objet réel, plus on rapproche la surface de la ligne d’horizon à hauteur des yeux, plus elle va s’écraser. En continuant de monter au-dessus de cette limite, le dessus de la boite va disparaitre de la vue et ce sera la surface du dessous qui va apparaitre. Ces deux cas de figure peuvent être tous les deux reproduits dans un travail de dessin.
La perspective à deux points de fuite
Même avec deux points de fuite, les principes de la perspective restent les mêmes. Le travail démarre toujours sur la même base : la ligne de terre et la ligne d’horizon. Mais au lieu d’avoir des lignes perpendiculaires, elles seront en biais et fuient vers deux points placés à l’opposé et éloignés. Pour obtenir la base carrée du cube, les deux côtés parallèles vont fuir vers le point de droite et les deux autres vers le point de gauche. Et dans la perspective, tout se déforme. Par contre, les verticales ne bougent pas. Au final, la base du cube est plus large que le dessus car ce dernier se rapproche de la ligne d’horizon.
Les vides dans la perspective
Cette petite expérience permet de vérifier si les vides se réduisent dans la perspective en dessin. On croque un chemin bordé d’une rangée d’arbres de différentes formes et tailles. L’ensemble fuit vers la ligne d’horizon. Non seulement les arbres se réduisent mais également les espaces entre eux. Les vides se resserrent au fur et à mesure de l’éloignement.
Ensuite, la même rangée d’arbres est dessinée sur le support en gardant les mêmes espaces vides entre eux. L’aspect de l’ensemble est différent. Plus on est loin, plus les arbres vont être espacés. Il semble également qu’ils sont aplats avec des tailles différentes. Dans cette deuxième approche, l’impression de fuite dans la perspective est moins visible.