---------- Introduction
Amandine, dernier épisode ?
C’est ça.
La touche, la pâte finale.
Ça va être les glacis. Après, c’est l’étape qui n’est pas essentielle. C’est qu’elle n’est pas obligatoire donc elle n’est pas primordiale. Par contre, elle est vivement conseillée, recommandée.
Vous allez voir pendant les glacis.
En fait elle rehausse les tons, elle permet d’apporter une profondeur, elle permet de faire des petites retouches sans craindre de tout gâcher puisque c’est souvent la crainte. On veut retoucher et au final, tout est fichu. Et là, avec les glacis, ça n’arrive pas. Le glacis permet de sublimer le travail simplement. C’est juste sa fonction. Et par définition, pour un petit rappel, le glacis c’est simplement peindre par transparence donc on rajoute des couches qui sont colorées transparentes.
Colorées et transparentes successivement.
Voilà, c’est ça.
On y va.
---------- Démonstration
Là, le tableau pourrait être terminé. On a fait toutes les étapes. Seulement quand on est un peu exigeant et rigoureux comme moi, on fait l’étape des glacis c’est-à-dire qu’on termine par des rehauts. C’est par couleurs transparentes comme ça qui permettent simplement de donner plus de profondeur, plus d’éclats aux lumières. On va accentuer certains éclats de lumière. On va approfondir certaines ombres bien fortes. Le glacis, c’est simplement peindre par transparence. C’est la définition.
Là, je ne vais pas le faire partout. On pourrait l’appliquer partout, superposer les couches de glacis. Ça peut être à l’infini. Seulement ici, c’est juste pour vous montrer un peu que les glacis peuvent être très utiles et surtout que ça permet de faire des petites retouches comme ça sans pour autant dénaturer ou sans pour autant craindre de tout gâcher.
Là notamment ici, je voudrais rattraper par des glacis un peu le visage parce qu’on voit bien le même modèle, on a l’impression qu’il y a quand même une différence d’âge. Donc je vais peut-être rendre les petites rides d’expression à notre personnage. Après, je serais tenté de refaire un glacis sur le fond un peu partout. Mais pourquoi pas, on va s’arrêter là. C’est très bien. On va simplement ici se contenter de faire juste quelques rehauts.
Pour ça, on peut utiliser simplement du diluant pour le faire que ce soit à l’acrylique ou en peinture à l’huile. Mais le mieux, c’est vraiment conseillé, c’est d’utiliser un medium à glacis. Ça, vous le trouverez dans les produits pour l’huile ou dans les produits pour l’acrylique. C’est marqué sur le pot, c’est prêt à l’emploi. C’est simplement un produit qui permet de fluidifier les couleurs sans les amaigrir tout en conservant l’intensité de la couleur.
Bon, la tentation est trop forte. Je ne sais jamais m’arrêter. Donc je vais quand même repasser avec un glacis pour le fond histoire d’unifier le tout. Bien sûr, le medium pour glacis c’est indispensable. Et puis là, on va reprendre les couleurs qu’on avait utilisées au départ.
Cette étape-là n’est pas obligatoire, je le répète. Elle n’est pas forcément indispensable. C’est juste qu’elle est conseillée parce que ça permet d’harmoniser le tout, ça permet d’avoir aussi une plus belle qualité picturale, d’avoir un meilleur rendu, plus de profondeur, plus de nuance. C’est pour ça qu’elle est recommandée parce que du coup, on a un plus beau rendu tout simplement.
Voilà, ça y est. On y est. Donc là, je vous présente le vrai. Amandine est arrivée à ce résultat-là. Il n’y a pas de conclusion vraiment sur l’ensemble. Il y a un truc important par contre. Tu me disais, à l’acrylique comme à l’huile, la technique que tu présentes ne s’applique pas à une discipline artistique.
Non parce que là, on ne l’a pas fait en fonction de la technique. C’est simplement une méthode qu’on a vue depuis le début. Elle s’applique absolument dans tout. Ça pourrait être à l’aquarelle. L’aquarelle, il n’y a pas de glacis. Par contre, le processus de la mise au carreau, des couleurs, du travail de rappel des couleurs.
Ça c’est une méthode donc c’est une compréhension du sujet. Après, il suffit de l’adapter pour tous les sujets possibles. On l’a fait pour le regard mais ça convient aussi à une nature morte. Peut-être pas le regard mais en tout cas, ce rappel de couleur par exemple. C’est vraiment un processus qui peut s’adapter à toutes les techniques et à tous les sujets. Et une fois qu’on arrive à maitriser tout ça, après il n’y a plus aucune difficulté que ce soit une nature morte ou un portrait. Finalement, ce n’est plus le sujet qui compte. C’est la manière d’y arriver.
Après, il y a aussi le travail de l’artiste. Il y a la touche justement personnelle d’interprétation, le fait de vouloir changer les couleurs ou vouloir intégrer un fond qui ne correspond pas à celle de la photo. Tout ça c’est aussi votre créativité, votre travail d’artiste. C’est pour ça qu’il y a le côté technique qui permet de peindre ce que l’on veut et le côté créatif qui permet justement toutes les fantaisies.
Tout est dit. On refera des exercices comme ça en plusieurs épisodes puisque c’est vraiment bien. Et puis ça permet à l’artiste d’être un peu moins frustré. Ça te laisse aller vraiment jusqu’au bout.
Oui, voilà. Et puis c’est vraiment une logique justement dans tout processus de création. Ça permet aussi de montrer le travail complet du début vers la fin.
Très bien. C’était nécessaire. On en fera d’autres. C’est du très bon boulot, merci beaucoup. Maintenant, à vous. Vous avez toutes les étapes derrière vous maintenant à suivre pour réaliser tout ça. Merci.