Peindre un portrait, épisode 1 : La mise au carreau

Tu vas nous diriger pendant toute une série d’exercices sur un même sujet. On a choisi ?

Le portrait. Regardez cette beauté. On a anticipé. L’idée c’est vraiment le travail du portrait puisque c’est un sujet qui est très courant. On a tous envie de le faire que ce soit des sujets familiaux à partir de photos personnelles ou que ce soient des copies ou que ce soient des inventions ou peu importe, le portrait est un sujet primordial.


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---------- Introduction

Amandine.

Oui ?

Tu vas nous diriger pendant toute une série d’exercices sur un même sujet. On a choisi ?

Le portrait.

Le portrait. Regardez cette beauté.

Donc là on a le résultat final.

On a le résultat final.

On a anticipé. L’idée c’est vraiment le travail du portrait puisque c’est un sujet qui est très courant. On a tous envie de le faire que ce soit des sujets familiaux à partir de photos personnelles ou que ce soient des copies ou que ce soient des inventions ou peu importe, le portrait est un sujet primordial.

Universel.

Universel.

Oui tout à fait.

C’est vraiment justement comprendre tout le processus étape après étape pour représenter et interpréter le portrait.

Pleins d’épisodes qui vont vous amener à produire et à réaliser ça. Ce qu’Amandine a fait aujourd’hui on va découper ça en plusieurs épisodes. Le premier la première partie qu’on va démarrer tout de suite c’est ?

La mise au carreau.

C’est indispensable pour pouvoir représenter un portrait de manière fidèle, de manière réaliste pour pouvoir représenter justement les bonnes proportions qu’on retrouve exactement l’expression, qu’on retrouve le sujet tel qu’il est dans la réalité.

C’est d’autant plus important sur le portrait qu’il faut qu’il y ait une ressemblance forte.

Oui c’est ça parce que si on veut vraiment représenter un sujet comme il est dans la réalité, on ne peut pas être dans l’approximation. Ce n’est pas possible parce que ne serait-ce que 2 mm entre par exemple dans l’écart des yeux ou 2 mm sur la hauteur du nez change complètement la personne donc c’est malheureusement indispensable d’être rigoureux là-dessus.

Et on y va donc avec cette première étape sur la mise au carreau.

---------- Démonstration

Dans la réalisation d’un portrait, le plus important c’est de respecter la fidélité au sujet, qu’on puisse retrouver la ressemblance. C’est essentiel d’une manière ou d’une autre, que ce soit stylisé ou réaliste. En tout cas la ressemblance est primordiale donc là ici on va procéder par la mise au carreau.

La mise au carreau c’est la technique traditionnelle de représentation réaliste c’est-à-dire qu’on va justement garder les bonnes proportions et le bon esprit simplement par l’utilisation d’une règle et d’une calculatrice. Donc pour ça, là on a changé le format c’est-à-dire que le modèle est sur un format horizontal. Ici on va utiliser le format portrait c’est-à-dire que c’est le format traditionnel pour le portrait donc plus en rectangle en hauteur.

Pour la mise en carreau, on va conserver la proportion parce que là forcément on ne va pas pouvoir le rapport hauteur/largeur puisque là on est dans un sens inversé donc ce qu’on va faire c’est qu’on va isoler notre sujet et on va garder cette proportion-là. Par exemple le sujet on va …  On va faire la même chose. On va se limiter par exemple au chapeau plus ou moins.

Ici c’est la limite. Après par exemple cette partie droite ici on s’en fiche un peu. De toute façon elle va être coupée c’est-à-dire que nous notre format horizontal va garder ce sujet-là. Donc on va garder la largeur. On est sur une largeur de 22 cm. A nous de voir où on va vouloir placer on va dire plus ou moins ce carré, en tout cas ce personnage-là parce qu’on va utiliser tout le format.

Là c’est pareil, on a un format carré maintenant puisqu’ici ça s’en va donc ça veut dire qu’il va falloir rajouter un peu en hauteur. Donc le 22 cm et la bordure du chapeau, on veut par exemple que notre personnage soit plus ou moins ici donc c’est-à-dire 22 sur le papier mais nous sur notre toile ça va être du … après c’est à chacun de voir. Par exemple ici 35 c’est-à-dire que le bord du chapeau va arriver plus ou moins sur cette ligne-là.

35 ici. On va faire 35 là-haut donc si 22 égale 35 on fait 35 divisé par 22 et on a un rapport de 1,59. Donc maintenant la hauteur ça va déterminer justement la proportion puisqu’on va être dans le même rapport hauteur/largeur dans une proportion différente. Ça va nous permettre de savoir où va être le haut de notre chapeau. Donc là on est ici dans un rapport de 20 tout rond donc on fait 20 fois 1,59 qui était notre référentiel est égal 31,8.

Donc le carré qu’on a tracé sur notre papier se retrouve ici c’est-à-dire que notre personnage va se situer à l’intérieur. Là c’est bien, ce qui veut dire qu’on va avoir une distance plus en hauteur au-dessus du chapeau et une distance un petit peu sur la droite donc notre personnage aura le visage plus ou moins centré et il sera comme sur la photo, décalé sur la gauche.

Et ensuite maintenant qu’on a le bon rapport hauteur/largeur, il nous suffit de tracer maintenant tout simplement le quadrillage. Et pour ça on va aller à chaque fois tracer la moitié donc par exemple la moitié le 22 on est à 11. La moitié de 11 c’est du 5,5.

On fait la même chose dans la hauteur maintenant. Là on est sur une distance de 20 c’est parfait, très simple donc 10 la moitié c’est 10, la moitié c’est 5. Même chose de l’autre côté.

Et plus on va faire des carreaux petits, plus notre dessin sera précis parce que forcément on aura une grille de repère qui sera beaucoup plus étroite donc plus facile dans le repérage. On va faire ici la même chose sur notre support. Donc là on avait dit qu’on était dans une hauteur de 31,8 donc pas d’erreur voilà c’est 15,9.

Alors attention parce que l’erreur c’est de vouloir simplifier 15,9. On va se dire : « moi je vais arrondir à 16, ce sera plus simple ». Le problème c’est qu’à force de simplifier à 1 ou 2 mm près, on va perdre totalement la ressemblance puisque dans un portrait en tout cas réaliste et surtout fidèle par rapport au sujet, on est au millimètre près c’est-à-dire que le moindre écart là par exemple entre les yeux si on a 2 mm d’espace de trop, si le nez est à 2 mm en trop, tout le visage va changer. Donc la moitié de 15,9 c’est 7,95 donc on a pour le coup 8.

Pour la largeur maintenant on est dans une mesure là de 35 donc de nouveau on divise par 2, ce qui fait du 17,5.

Maintenant on a un quadrillage qui correspond exactement à celui de notre modèle. Là on est dans les bonnes proportions, ce qui veut dire qu’on aura plus qu’à tracer notre sujet. Les carreaux sont assez larges ici. Comme je vous le disais si on veut être sûr, par exemple là on a notre œil qui va se situer plus ou moins au centre de ce carreau-là, si on précise donc on divise de nouveau par 2 et bien on aura plus de facilité à représenter les détails.

Là d’ailleurs on va procéder de cette manière-là donc la moitié de 8,5 c’est 4,25. On va le faire simplement sur ce carreau-là parce que c’est dans celui-ci que se situe finalement l’essentiel du portrait c’est-à-dire le regard.

Et là on s’aperçoit et ce n’est pas fait exprès que le centre du carreau se situe pile au niveau de l’iris.

On va pouvoir maintenant tracer notre sujet. Et pour ça c’est comme dans les cahiers de coloriage pour les enfants, il suffit de reproduire le dessin à travers les carreaux. On commence en général par un coin enfin en tout cas c’est celui qui me semble le plus naturel.

Donc c’est un peu long, c’est fastidieux, c’est pour ça que beaucoup de gens préfèrent les solutions alternatives. Par contre ce qu’on ignore et souvent on ne s’en rend pas compte c’est que c’est le meilleur apprentissage. C’est en tout cas un apprentissage excellent pour le dessin parce que justement ça entraine l’œil. Ça permet d’apprendre à observer les détails dont on ne se rendrait pas forcément compte au naturel.

Et puis le fait de travailler avec de quadrillage permet vraiment d’habituer le regard, ce qui fait qu’après vous pouvez regarder n’importe quel sujet que ce soit une coupe de fruit ou un personnage enfin un individu. Vous verrez par des grilles de repère les lignes verticales et horizontales imaginaires, ce qui fait qu’après vous arriverez beaucoup mieux à distinguer les proportions.

Je vous assure que c’est un apprentissage qui est long mais comme tout apprentissage, qui est fastidieux mais par contre très efficace.

Une fois que le dessin est fait, une fois que la ressemblance est là enfin en tout cas que vous avez mis toute votre esquisse, vous pouvez à présent gommer le quadrillage parce que ça on n’en a plus besoin et puis le voir sous la peinture ce n’est pas gênant. Au moins on a enlevé quand même un maximum.

C’est pour ça qu’il faut arriver justement à enlever le maximum mais il va forcément en rester un petit peu puisqu’arriver à supprimer le quadrillage sans effacer toutes les lignes qu’on vient de tracer, ce n’est pas toujours évident surtout quand ce sont des formats assez petits.

Comme vous pouvez le voir, j’ai choisi la gomme mie de pain parce que par expérience elle gomme beaucoup mieux qu’une gomme standard. La gomme standard est assez plastique, ce qui fait qu’elle a tendance à étaler le gras du crayon.

C’est plutôt bien pour les crayons secs donc des crayons dans les H mais là quand on est dans des crayons dans les B comme 2B et au-delà, mieux vaut prendre une gomme mie de pain parce que ça accroche la matière donc le graphite sans l’étaler. Ce qui fait qu’on a un travail beaucoup plus propre et plus efficace aussi.

De toute façon on voit encore un peu de lignes de construction, les quadrillages mais comme je vous disais on va repeindre pas dessus. C’est juste histoire d’enlever les plus gros. A cette étape-là on a donc nos lignes de construction, on a donc notre repère pour pouvoir appliquer la peinture. Inutile de trop s’attacher à trop de détail.

Par exemple pour la barbe ici je n’ai représenté que les contours donc ça commence là de la joue jusqu’aux contours extérieurs mais par exemple ici j’ai simplement suggéré cette zone-là parce qu’il y a une zone d’ombre ici qu’il faudra indiquer quand on va créer la barbe mais inutile de tout tracer parce que là pour le moment on est juste dans un repérage.

Ce qu’il faut par contre en revanche c’est s’attacher au regard parce que dans un portrait réaliste notamment, la personnalité se retrouve dans l’expression et dans le regard. Par contre on peut être un peu négligeant sur les éléments sur l’ornementation, que ce soit le textile ou la pilosité. Ça on peut être un peu approximatif. Par contre pour le personnage même c’est-à-dire le regard et l’expression, c’est indispensable de le retrouver et ça dès le départ.

L’erreur souvent c’est de se dire : « bon ça va, ce n’est pas trop mal mais je rattraperai par la suite ». Non. Si le dessin est mauvais, votre peinture sera mauvaise. Il faut que tout le long du processus de votre tableau, chaque étape doit être impeccable.

 

Première étape franchie ?

Première étape franchie alors ce n’est pas si compliqué. Ça demande juste de la patience et c’est du travail.

Et un peu de rigueur …

Un peu de rigueur.

Pour le report et les proportions.

 On arrive souvent à des erreurs. C’est quelque chose qui arrive couramment mais avec l’habitude ça s’efface et puis c’est comme ça qu’on apprend mais comme tout apprentissage il faut se tenir.

Oui pas de problème. Et on se retrouve très bientôt pour le prochain épisode qui est ?

L’ébauche.

L’ébauche. Dans le nom là on imagine déjà ce qui va se passer. A très bientôt.

Suspense.

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Discipline Acrylique
Difficulté Perfectionnement
Genre Les Applications
Style Personnages
Durée de la Vidéo

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