Les papiers Beaux-Arts: qu'est ce que le Grammage ? Qu'est ce que la finition ?

Plusieurs personnes se posent des questions sur les papiers si bien que je voudrai faire le point sur ce sujet. Mes explications seront simples et accessibles à tout le monde afin que chacun puisse acquérir un repère standard sans aller très loin lors de la sélection d’un papier. On distingue deux principes qu’on mélange souvent : c’est le grammage et la finition.


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Plusieurs personnes se posent des questions sur les papiers si bien que je voudrai faire le point sur ce sujet. Mes explications seront simples et accessibles à tout le monde afin que chacun puisse acquérir un repère standard sans aller très loin lors de la sélection d’un papier. On distingue deux principes qu’on mélange souvent : c’est le grammage et la finition.

 

Le grammage d’un papier

Pour simplifier, le grammage c’est l’épaisseur du papier. C’est le poids que fait une feuille d’un mètre carré. Une feuille très fine, genre papier d’imprimante classique, possède un poids de 80 grammes. Lorsqu’on parle de papier aquarelle, le plus classique pèse 300 grammes le mètre carré mais il peut aller jusqu’à 640 grammes. C’est une feuille bien consistante, épaisse et assez lourde. Les feuilles d’esquisse sont particulièrement légères avec 60 grammes au mètre carré et le papier calque ne pèse que 40 grammes sur la balance. Il y a encore des papiers plus épais comme le carton.

 

La finition d’une feuille

La finition, c’est l’aspect général de la feuille. Il y a par exemple le papier très lisse comme le bristol. On peut également recenser le papier dénivelé et plein de grains comme le torchon pour l’aquarelle ou le célèbre C à grain de Canson et de Clairefontaine par exemple. Ces grains vont nous aider à accrocher le pigment aussi bien en pastel qu’aux techniques sèches. Sans eux, il est difficile par exemple de réaliser un pastel sur une feuille bristol. Pour le papier d’esquisse, les grains existent mais ils sont très fins. Pour l’aquarelle, c’est la technique utilisée qui va déterminer le papier qu’il faut : torchon nuageux pour avoir du relief, demi-satiné pour un travail sec en surface. Cette deuxième feuille peu hermétique et un peu lisse vous permet de faire le mélange en surface avant que les couleurs ne soient absorbées. Elle est un peu difficile à maitriser mais le résultat obtenu est super.

 

A l’opposé, on a le papier de type Lanavanguard et le Yupo. Ce sont des feuilles  qui sont quasiment assimilables à du plastique sur lesquelles on peut travailler pendant très longtemps. On peut ré-intervenir sur le résultat avec une éponge, un chiffon ou un pinceau avant que la peinture, l’encre, l’acrylique ou l’aquarelle sèche.

 

Il y a également les papiers spéciaux pour l’acrylique et pour l’huile. Pour la première technique, vous pouvez faire ce que vous voulez mais le mieux est de démarrer avec une feuille de 200g ou de 240g puis aller bien loin plus tard. Pour l’huile, il est préférable de travailler sur du papier traité sinon le gras de la peinture va fuser sur la feuille.

 

C’est important de savoir qu’un papier épais ayant 240 grammes de grammage n’a pas systématiquement un grain très prononcé. Lorsqu’on parle de « grain fin », ça ne veut pas forcément dire que le papier est fin. On peut avoir un grain fin sur une feuille épaisse et inversement du papier léger avec beaucoup de grains.

 

Comment choisir le bon papier ?

En fait, le choix de l’épaisseur et de la finition du papier doit se faire en fonction de la technique que vous allez utiliser. Plus on augmente l’humidité, plus on élève le grammage du papier et son traitement particulier.

 

Pour effectuer des techniques sèches, on a besoin d’un papier ayant des grains très épais. Le grammage idéal pour la feuille est de 80g, 120g, 160g, 180g, 200g, voire même 224g si vous choisissez le fameux C à grain de Canson ou de Clairefontaine. Lorsqu’on utilise un crayon, un fusain, une sanguine, un pastel, etc. il n’y a pas beaucoup d’eau donc l’humidité est modérée. Il n’y a aucun risque que le papier se gondole. Par contre, le papier va se friper ou se froisser après un gommage s’il est trop fin. Pour ne pas faire le mauvais choix, n’hésitez pas à faire pleins d’essais. Par la même occasion, on tente de réduire le prix même si la différence est minime entre les grammages. L’idéal est de travailler sur une feuille de 120g ou de 160g pour les techniques sèches.

 

Lorsqu’on rentre dans les techniques un peu plus humides c'est-à-dire l’aquarelle, l’encre, l’acrylique et l’huile, on a besoin d’un papier plus épais qui résiste mieux à l’absorption de l’humidité. A partir de 300 grammes, le papier a la capacité d’absorber l’eau, le liant et le pigment tout en préservant la couleur. Si vous utilisez un papier aquarelle étude de 240 grammes, ne prenez pas de risque. Pour éviter le gondolement, fixez-le sur un support rigide. Pour travailler sur des techniques très humides, vous pouvez monter jusqu’à 640 grammes d’épaisseur mais l’inconvénient est que le papier de ce genre coûte cher. Par contre, il a belle allure et le résultat obtenu est magnifique.

 

En conclusion, rappelez-vous que si vous voulez que votre pigment, votre crayon ou votre pastel reste sur le support, choisissez un papier ayant de petits dénivelés. Pour une peinture d’expression, optez pour une feuille ayant du caractère afin d’avoir une interaction forte entre le travail et le papier. C’est la fin de cette première séquence. J’espère avoir été logique dans mes explications et que vous avez pu retenir la leçon. Merci de votre attention et à bientôt.

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