La démarche créative
Avec le voyage de l'eau, tout est dans la tête. Pour pouvoir être libre avec l’eau, il faut faire des travaux préparatoires, apprendre à gérer l’énergie, bien se concentrer et savoir où aller. Le travail peut se faire de manière spontanée puisque l’eau est une matière vivante avec laquelle il faut dialoguer. Après avoir mouillé le papier, l’angoisse de la feuille blanche ne fera pas son apparition parce que tout est préparé et on sait où on va. Même si l’eau essaie d’emmener l’aquarelliste ailleurs, il restera le chef d’orchestre. Avec le voyage de l’eau, il y a beaucoup d’imprévus mais c’est ce qui fait la beauté de cette technique. La magie ne se reproduira pas 2 fois de la même manière.
Une interaction essentielle avec l’eau
Le voyage de l’eau est intéressant car il permet de comprendre l’interaction qui en découle lorsque l’aquarelliste travaille. Cette phase d’observation est la meilleure manière d’apprendre la démarche. Il ne faut pas avoir peur car tout s’apprend.
Un grand travail de préparation
Pour pouvoir se libérer sur le papier, tout le travail de dessin doit être fait en amont. Il faut partir d’un sujet vécu et non d’une photo pour pouvoir sentir l’émotion et le vivre autrement. Pour se souvenir de tous les détails importants une fois en atelier, il faudra faire des petites pochades sur place, c’est-à-dire des petits dessins aquarellés très simples avec un peu de couleurs. Ensuite, on peut s’évader. La recherche de couleurs s’effectue également sur place afin de capter la magie du moment.
Comme toutes les informations se trouvent déjà dans le carnet de croquis, l’aquarelliste peut par la suite se libérer et ne plus devoir penser. Le travail du graphisme et des valeurs se déroule sans anicroche. Il est trop tard pour penser à ce qu’il faut faire une fois que le papier est mouillé. Les traits de crayon doivent être évités avant l’humidification du papier car les lignes risquent de stopper la diffusion de l’eau. En outre, le voyage de l’eau n’a plus d’intérêt si on ne fait que suivre les traces. Il faut avoir une liberté éduquée pour que le résultat soit parfait. Le travail sur le vif est la meilleure école
Le croquis initial est essentiel
Comme il n’est pas possible d’être toujours en situation réelle, le croquis est d’une grande importance pour travailler en atelier. Même en se basant sur une photo ou un autre sujet, il faut toujours faire des esquisses. Grâce aux observations de l’aquarelliste, la toile aura beaucoup plus de personnalité. Pour le voyage de l’eau, le meilleur conseil qu’on puisse donner est de posséder le sujet à peindre à travers un croquis.