---------- Introduction
Alors Evelyne.
Deuxième étape maintenant
Deuxième étape. On avait donc à la première étape mouillé le papier …
Oui.
D’abord posé un peu de drawing gum sur le blanc des chapeaux que j’ai peur de perdre éventuellement en posant la verdure autour.
Oui.
On a mouillé tout le papier. On a posé les valeurs claires, les valeurs claires des pierres, de la verdure, du sol.
Qui seront là après qui pose la lumière-là
Qui vont figurer les lumières…
Oui
C’est-à-dire que maintenant si je reviens pour donner ces ombres dans l’arbre, les clairs seront donnés par ces couleurs-là …
Ok ça va.
Qui ont été posées. Je ne reviendrai plus non plus mettre du vert clair à ces endroits-là. C’est ça qui charge une aquarelle c’est quand on revient sur les lumières.
D’accord.
Donc maintenant on va travailler plus précisément en sculptant un petit peu chaque masse de couleur pour lui donner sa forme et lui donner ses ombres à ces lumières.
Très bien.
C’est bon c’est parti.
---------- Démonstration
Alors bien sûr je réutilise les mêmes couleurs qu’au départ. Déjà que j’ai utilisé le green gold et le bleu cobalt pour foncer, je vais reprendre les mêmes, par contre je serai amené peut-être à utiliser le bleu outremer ou le vert de pérylène pour vraiment avoir les ombres très foncées par la suite. Mais on y va petit à petit, on monte les couleurs un peu à la fois.
Alors on travaille toujours à l’aquarelle en général de haut en bas et du loin au près. Je vais aller partir dans mon haut là-bas.
Alors, quand je veux suggérer par exemple ces deux buissons, il y en a un qui est devant l’autre. Celui qui est devant l’autre sera plus clair et celui qui est derrière a une ombre qui va venir marquer la limite entre les deux buissons.
On essaye de ne pas trop donner des détails à l’arrière-plan puisque le sujet principal reste les personnages.
Alors mes feuilles-là on va les faire en négatif c’est-à-dire que je vais mettre le sombre alentour.
On essaye de varier ses verts, de donner des couleurs un peu différentes : des verts plus bleutés, des verts un petit peu plus acides quand ils sont dans la lumière. Mais tout ça est suggéré plutôt que trop dit.
Alors, si je contourne mes personnages pour faire bien apparaître l’ombre qui est derrière eux, il faut faire très attention de travailler tout de suite ce qu’on a posé, de pas laisser sécher pour ne pas avoir un cerne du tout.
Alors attention à ce qu’on fait à ce moment-là parce que c’est ça qui va donner la forme des personnages et la forme de leur visage et leur chapeau.
On peut ajouter un peu de rouge là sur le côté parce qu’il y a du sombre donc …
Alors le cyprès, on le fait plus bleuté mais surtout on réserve … c’est clair qui sont là donc c’est très important de jouer avec les couleurs.
Alors c’est un cyprès donc lui on le peint vraiment dans sa forme de cyprès c’est-à-dire de haut en bas. De la même façon, il va venir entourer le chapeau de la dame.
Je fais bien attention de laisser apparaître les lumières dans la végétation puisqu’en même temps on travaille … on a appelé ça le travail des personnages mais c’est en même temps un bon travail de végétation. On peut faire apparaître la végétation mais je rappelle qu’ils servent de décor, d’écrin aux personnages.
La végétation n’est pas le sujet le plus important de l’aquarelle. Il faut savoir, il faut choisir ce qu’on va dire dans l’aquarelle, qu’est-ce qu’on veut faire apparaître. Donc le plus important le plus travaillé serait les personnages. Et le décor est un fond qui leur sert d’écrin. Donc cette étape est la plus longue. C’est la période … c’est là où tout se joue.
De la même façon, c’est le décor qui va faire apparaître la main de la dame qui sera beaucoup plus claire par rapport au fond. On n’oublie pas de faire apparaitre le décor entre le personnage en trônant sous ses bras ou entre les deux personnages par exemple.
Alors, je peux suggérer quelque chose qui n’existe pas dans le dessin mais que je peux imaginer sur les raies de lumière qui peuvent passer sur le mur en ouvrant voilà.
Ça rend bien !
Oui ça donne une … ça habite un peu le fond.
Alors maintenant mes personnages. Je vérifie bien que c’est sec derrière pour pouvoir travailler mes personnages, leur donner la couleur. Alors les chapeaux, on va reprendre une ombre mais qui est la même à peu près que celle du fond on va mettre un petit peu de terre de sienne naturelle dedans pour briser un petit peu la couleur du chapeau de la dame ou de monsieur côté ombre.
Je peux bien vérifier sur mon croquis de valeur, l’endroit où je vais mettre le … l’ombre.
Alors un petit rappel, ce n’est pas parce que les chapeaux sont blancs qu’on doit les laisser tout blanc. Ils ont toujours une ombre qui leur donne leur forme justement.
La couleur de la chair, je l’obtiens avec du rose permanent et terre de sienne naturelle, alors plus ou moins rose plus ou moins jaune selon ce qu’on a envie de donner. Alors on va commencer par la couleur claire.
Alors, j’ai posé les couleurs claires des personnages, les couleurs claires de la chair bien sûr sur laquelle on viendra mettre des ombres de la même façon qu’on l’a fait pour la végétation. Donc, je suis mon croquis pour mettre les valeurs. Donc on a dit que la dame on ne lui ferait pas son chemisier Je vais lui faire des ombres outremer sur son vêtement avec un petit peu de garance pour que ce soit un peu moins flashy.
Et donc on est parti pour poser les ombres là où elles sont c’est-à-dire sur son épaule.
Alors, vous allez apprendre que dans un personnage, les couleurs sont données … les formes sont données par le pli des vêtements et par les courbes, la façon dont les vêtements posent sur le personnage.
Alors la chemise du monsieur ce sera à peu près de la même couleur. On va reprendre du cobalt et de la garance pour avoir un ton … de toute façon c’est mieux de rester dans une même harmonie de couleurs. Donc lui de la même façon on va peindre les ombres de son vêtement les plis donc qui vont bien encadrer le bras de la dame.
Alors ça, on ne s’en inquiète pas puisque de toute façon ce sera plus foncé donc … Alors c’est bien d’avoir repéré déjà dans son dessin la limite des ombres.
On n’hésite pas à varier les couleurs, déjà mettre des couleurs un peu plus sombres là où le vêtement sera plus sombre et de mettre des jaunes plus clairs là où le vêtement sera un petit peu plus à la lumière.
Quand on fait ça, il faut bien faire attention que les couleurs des jambes soient sèches pour éviter d’avoir une fusion qui peut devenir catastrophique.
Alors là, j’ai pris de l’indigo pour le bermuda.
Je vais poser les couleurs de la sacoche de ce monsieur.
Donc elle est dans la lumière, de la nuance aussi. J’ajoute un peu de terre de sienne à mon mélange pour faire la base de ses cheveux qui sont assez foncés mais on commence bien sûr pas par les foncés, on va d’abord poser une couleur, la couleur locale, la couleur de ses cheveux, ce qu’on appelle la couleur locale et qu’on viendra ensuite rehausser de la même façon qu’on rehaussera les cheveux de la dame.
En respectant toujours ombre et lumière alors les chaussures donc les chaussures je prends une couleur qu’on appellera fond de palette donc du bleu, du garance et un peu de terre de sienne pour avoir un mélange un peu gris voilà.
On va nuancer ça parce que la semelle reçoit aussi de la lumière donc un retrait.
Et l’ombre portée au sol va partir directement de leurs chaussures. L’ombre portée a une forme.
Je pense qu’on va pouvoir s’arrêter là pour la deuxième étape. Et on reprendra ensuite tout ça pour venir donner les détails, donner vraiment les volumes, le jeu de la lumière sur les vêtements.