Comment réparer ses erreurs à l’aquarelle ?
Premier cas de figure : le lavage à grande eau de la peinture aquarelle
Une fois que le papier est mouillé recto verso, il va bien adhérer sur le support. Ensuite, du coquelicot est réalisé avec du rouge de cadmium et du brun de pérylène. Ensuite, le cœur, la tige et la feuille sont tout de suite posés. Or, c’est une erreur puisque le papier est encore dans le mat frais. Tout se fuse et part dans tous les sens. Pour y remédier, il faut laver l’aquarelle en faisant couler l’eau du robinet sur le papier tant qu’il est encore brillant ou dans le mat frais. A ce stade, le pigment n’a pas encore eu le temps de descendre complètement au cœur de la feuille.
Deuxième cas de figure : lavage de l’aquarelle avec un pulvérisateur
Une fois que le papier est dans le mat frais donc moins brillant, un coquelicot est redessiné dessus. Malheureusement, la forme ne correspond pas aux attentes puisque le pigment continue de fuser. Il faut donc enlever une partie ou la totalité de la tâche de couleur à l’aide d’un pulvérisateur contenant de l’eau en le tenant de façon oblique. Comme le pigment repoussé s’arrête sur le relief, il faut juste l’éponger avec un sopalin.
Troisième cas de figure : allègement de la dureté du blanc laissé par le drawing gum
L’exercice commence par la pose du drawing gum sur une surface suffisamment grande. Une fois sec, du bleu cobalt est posé par-dessus. Il faut laisser bien sécher puis nettoyer la surface colorée se trouvant au-dessus de la partie masquée avec un sopalin humidifié pour que le papier ne soit pas contaminé par la couleur. Pour enlever le drawing gum, il suffit de le frotter avec la pulpe du doigt ou la gomme crêpe. Pour casser le côté artificiel de la zone blanche, il faut estomper les bords tout doucement avec un pinceau en polyamide humidifié. Cette action va créer un dégradé plus naturel.
Quatrième cas de figure : suppression des taches de peinture
Malgré les précautions, il arrive qu’une goutte de peinture tombe du pinceau lors de la traversée du papier. Le meilleur moyen permettant de l’enlever est de gratter sans appuyer la partie superficielle du papier avec une lame, un scalpel ou un bistouri. Cette action doit se faire avec délicatesse pour ne pas faire des peluches voire même trouer le papier. Lorsque des pigments lourds s’impriment sur le papier, l’opération est difficile mais pas impossible.
Cinquième cas de figure : correction du bord granuleux
Pour ce travail, il faut utiliser un pinceau gomme acrylique en biseau très nerveux. Placé à l’envers, il va enlever toutes les imperfections. Cette technique est très utile pour nettoyer le bord ou ouvrir un blanc. Elle peut servir à dessiner quelques tiges ou étamines dans un bouquet de fleurs par exemple.
Sixième cas de figure : ouverture d’une lumière
De la peinture spéciale aquarelle bleu outremer est mélangée avec du brun van dyck pour obtenir une couleur parfaite pour un tronc d’arbre bien massif et totalement sombre. Etant donné que la lumière venant d’à côté doit se refléter dans cet élément de la nature, il faut donc montrer ce reflet dans le dessin. Pour apporter de la luminosité au tronc, il suffit de mouiller et de décoller le pigment à l’aide d’un pinceau acrylique. C’est également très utile pour ôter l’excédent de couleur sur les pétales. Cette méthode ne permet pas d’obtenir du blanc parfait mais plutôt d’éclaircir certaines zones.
Septième cas de figure : rattraper une auréole
L’auréole est l’angoisse de tout aquarelliste. Après avoir mouillé une petite surface du papier, il faut y mettre du pigment. Lorsque la feuille entre dans le mat sec dans le cycle de l’eau, une auréole peut apparaitre à tout moment lorsque l’eau repousse le pigment. Pour essayer de la dessertir, il suffit d’estomper le tout avec un gros pinceau de maquillage sec.
Même face à ces erreurs, il faut éviter de paniquer. Il est plus facile de recommencer au début mais vers la fin, ces quelques astuces peuvent aider les aquarellistes à remédier au problème et de rattraper les éventuels faux pas.
