Texture de l'arbre à l'aquarelle, Episode 4 : L'arbre et son fond
Dans le voyage de l’eau, cet épisode 4 fait partie d’une série à succès sur la texture de l’arbre. Après avoir travaillé l’arbre spécifiquement, il est maintenant temps de l’intégrer dans un fond.
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La première chose à faire est de mouiller le papier. Une bande de ruban crêpe a été mise autour du papier pour donner l’aspect d’un travail abouti à la fin. La feuille peut être humidifiée dans une bassine ou simplement au pinceau. Avec le pinceau, le séchage du papier ira plus vite à vous de savoir ce que vous voulez rendre.
Le travail ici est toujours réalisé avec trois couleurs. Le but est d’intégrer l’arbre dans un lit de pigment, en s’amusant. Après avoir balancé de l’or quinacridone sur le papier, il faut poser du marron de pérylène pour obtenir un bel orangé. Il faut observer ce qui se passe tout en sachant où aller. Comme toutes les choses ont été préparées en amont, l’esprit est dans la forêt. Les pinceaux présentés à d’autres moments permettent de créer une ambiance. Les bords doivent être toujours pompés car autrement, des horribles auréoles vont se former.
Tant que la surface du papier est brillante, il est toujours possible de rajouter ou d’enlever du pigment. Il n’y aura pas d’auréoles puisque l’humidité est la même partout. Pour l’instant, il ne faut penser qu’aux masses et à rien d’autre et ne pas rentrer dans les détails. C’est un travail de patience et d’observation. Il faut laisser faire les choses.
L’arbre
Maintenant, il faut commencer à dessiner l’arbre et les ombres qui serviront à tirer les lumières. De la matière crémeuse est utilisée progressivement pour stabiliser les pigments. Le pinceau filet permet d’obtenir une belle gestuelle. L’arbre est sorti peu à peu de son fond. Un pot d’eau propre doit se trouver à proximité car il est impossible d’ouvrir des lumières avec une eau souillée. Il faut attendre que le papier sèche légèrement pour pouvoir donner de la texture le papier ne doit plus briller(mat frais)
La luminosité vient de la droite. Le pinceau biseau ou pinceau arracheur permet d’ouvrir des lumières plus importantes. A chaque fois, il faut essuyer l’outil et le rincer. Les couleurs vont encore s’estomper car le papier est encore dans une phase d’humidité importante (brillant). La couleur va reprendre ses droits. Le grain du papier mi-mat commence à être visible. Il commence à sécher mais c’est encore trop tôt pour stabiliser. Il faut avoir de la patience et ne pas vouloir tout maitriser mais simplement laisser faire les choses. Le pinceau petit gris permet de boire les gouttes d’eau trop importantes sur le papier.
Pour travailler les pigments très crémeux, il ne faut pas les brusquer. Travailler avec un pinceau gorgé d’eau pure est tout aussi fascinant que d’utiliser un pinceau chargé de couleur. La dernière étape du cycle de l'eau, le papier ne brille plus(mat-frais)c'est le bon moment pour installer le graphisme et vous pouvez faire apparaître votre dessin il sera stable. C'est le moment le plus fabuleux de l'aquarelle dans l'humide. La bande collante est enlevée en faisant bien attention à la tirer vers l’extérieur pour ne pas arracher le papier.
La représentation de l’arbre sur le croquis n’est pas forcément celle que vous avez en finale, mais l'important est que votre travail soit cohérent. L’important est que le peintre a réussi à emmener son public dans sa forêt. Tous les dessins préparatoires ont permis d’y arriver. La signature calligraphiée fait partie de la cérémonie et termine le travail.
Matériel utilisé dans cette vidéo :
- Papier Montval 300g grain fin - Ruban crîpe - Aquarelle or quinacridone - Aquarelle bleu winsor vert - Aquarelle cramoisie díalizarine - Aquarelle marron de pérylène - Différents types de pinceaux
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