L’imprégnation
Avant de travailler la texture d’un arbre en forêt, il faut s’imprégner du sujet et faire des croquis en plaçant les ombres et les lumières. Il ne faut pas faire une esquisse fidèle sauf en cas de dessin documentaire, mais essayer de reproduire ce qui a marqué la vision : la rondeur de l’arbre, sa force, l’agressivité des branches, la douceur de la végétation qui l’entoure, etc.
Il est tout à fait possible de faire des recherches de couleurs mais avant, il faut essayer de traduire ce qui nous fait vibrer dans l’arbre. En partant dans la nature avec un petit carnet de croquis, il faut essayer de capter tous les éléments nécessaires à l’inspiration en se projetant déjà dans la peinture.
L’esquisse
C’est plus qu’un croquis, un dessin abouti. Pour obtenir la texture, il faut travailler les ombres et les lumières avec différentes sortes de crayon. Il faut dessiner jusqu’à se sentir prêt à lâcher prise. Il est également important de marquer d’où vient la lumière en mettant un petit repère sur le papier pour plus tard.
Le travail de la texture
Pour donner un sens aux mouvements, il faut travailler la texture à la plume par exemple. Les tâches ne doivent pas faire peur. Il faut se laisser aller, être à la découverte, rentrer dans le sujet. Tous ces procédés sont des étapes préliminaires pour que l’esprit entre dans la peinture. Ce sont des petits rituels permettant de donner libre cours à l’imagination.
La recherche de couleurs
Le choix des couleurs dépend de l’atmosphère et de l’ambiance souhaitée pour l’arbre. Même si l’arbre est complètement rouge ou mauve, il n’y a pas de souci si c’est l’interprétation de l’artiste. Il faut nourrir l’esprit pour pouvoir se libérer après.
Il faut remettre des couleurs dans les godets qui ont plus ou moins séché pour avoir de la matière et différents états : crémeuse, pâteuse ou liquide. Pour l’exercice, il faut se limiter à une gamme courte comprenant trois couleurs : de l’or quinacridone, du bleu winsor à nuance vert et du cramoisi d’alizarine. A force de faire des mélanges, l’artiste va connaitre les couleurs obtenues. La combinaison ne se fera pas sur la palette mais directement sur le papier. Le mélange entre les trois couleurs donne du gris coloré. Cette connaissance fait la beauté de l’aquarelle dans l’humide.
Le rendu du tronc d’arbre
Il faut maintenant réfléchir à la meilleure manière de rendre le tronc d’arbre. Le premier exercice consiste à le travailler dans la masse. Une fois que la surface est mouillée de façon aléatoire, de la couleur y est injectée. Le papier est dans le brillant. Le peintre reste le chef d’orchestre dans le voyage de l’eau. Pour enlever le surplus d’eau, il faut utiliser la pointe d’un pinceau petit gris ou un essuie-tout. Ce travail préparatoire de masse peut être une démarche intéressante pour libérer sa créativité.
Travailler l’intérieur de l’arbre, sans penser au contour, est également une autre façon d’interpréter le croquis. Il faut faire des petits réseaux d’eau légèrement colorée. Ensuite, il faut remettre de la couleur pâteuse avec un peu d’eau et laisser le voyage se poursuivre. Et comme tout à l’heure, il faut pomper l’excès d’eau.
Seuls les travaux préparatoires ont été réalisés dans ce premier épisode. Le pinceau doit intervenir le moins possible. Il faut prendre son temps car l’aquarelle dans l’humide est à la fois un jeu de patience et de rapidité. Il faut savoir capter le tempo du voyage de l’eau et trouver le bon moment du cycle de l'eau pour agir ?
Matériel utilisé dans cette vidéo :
- Papier Montval 300g grain fin
- Crayons
- Plume
- Encre de Chine
- Différents types de pinceaux
- Aquarelle or quinacridone
- Aquarelle bleu winsor vert
- Aquarelle cramoisie díalizarine
Discipline |
Aquarelle |
Difficulté |
Perfectionnement |
Genre |
Les Applications |
Style |
Paysages |
Durée de la Vidéo |
21mn47 |