Le voyage de l’eau se prépare en amont. La recherche du sujet, des compositions, du graphisme, des couleurs et des valeurs se fait quelques semaines avant le jour J. L’objectif est de pouvoir lâcher prise et être à l’écoute de tout ce qui se passe pendant la séance. Une fois que le papier est mouillé, tout doit être prêt car il est trop tard pour réfléchir.
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La première étape consiste à préparer le matériel. Pour travailler dans l’humide, il faut choisir des matières crémeuses et pâteuses. Les trois couleurs de base à savoir le bleu indanthrène, le jaune winsor et le rose permanent doivent figurer sur la palette. Le voyage de l’eau se fera sur un châssis bien monté avec des angles impeccables. Un spalter ou un pinceau souple permet d’humidifier le papier avec de l’eau propre afin d’obtenir un effet miroir. La pose des couleurs est basée sur le croquis réalisé en amont. Une fois sur le châssis, il faut les laisser vivre et dialoguer. Il ne faut pas hésiter à alimenter la toile en eau et en matière.
La deuxième étape consiste à retirer des matières c’est-à-dire à ouvrir des blancs avec deux pinceaux différents : du petit gris et du martre. Pour que les couleurs puissent avoir le temps de fuser, il faut continuer à alimenter la toile en eau surtout dans les parties qui commencent à sécher. Et en cas d’excès, il ne faut pas hésiter à évacuer le surplus.
Une fois que le papier rentre dans le mat frais, le dessin entre en jeu. Les couleurs pâteuses sorties des tubes vont être appliquées sur la toile avec un pinceau en martre. C’est également à cette étape qu’il faut ouvrir des petites lumières avec de l’eau propre. En séchant, le graphisme de la toile devient de plus en plus intéressant et les traits se précisent. Le travail s’effectue de l’arrière-plan vers l’avant et puis de l’ombre à la lumière. C’est vraiment le bon moment du cycle de l’eau. Comme c’est le milieu du papier qui sèchera en dernier, il faut penser à bien tendre le châssis pour ne pas avoir de cuvette au milieu. La technique de l’aquarelle est une caresse donc il faut y aller en douceur pour ne pas agresser le papier.
Le voyage de l’eau ne s’arrête que lorsque le peintre est satisfait de son œuvre, sachant qu’un geste de trop peut tout gâcher. Tant que le papier n’est pas sec, le cycle continue donc il faut le surveiller de façon régulière. Il est tout à fait possible d’y revenir après une heure et de retravailler les éléments qui ont disparu par exemple. Il faut savoir gérer l’ensemble et se faire plaisir avant tout.
Matériel utilisé dans cette vidéo :
- Papier Montval 300g grain fin - Aquarelle or quinacridone - Aquarelle rose permanent - Aquarelle bleu indanthrËne - Aquarelle jaune winsor - Pinceau souple ou Spalter - Pinceau petit gris - Pinceau martre kolinski
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