Le dessin initial
L’esquisse se fait rapidement. Peu importe le nombre de fleurs dessinées, l’essentiel est de suggérer les clochettes des perce-neiges avec du drawing gum. Il faut essayer de les faire passer les unes derrière les autres pour que ça ait l’air naturel.
Avant de constituer les fleurs, le pinceau doit être humidifié et trempé dans un liquide vaisselle. Cette précaution est nécessaire pour bien protéger les poils. Ensuite, il peut être utilisé pour faire les aplats des pétales de perce-neige.
La pose du drawing gum et du ruban crêpe
La couche de drawing gum ne doit pas être trop épaisse pour qu’elle soit facile à enlever et sèche rapidement. Les pétales sont colorés au départ mais à la fin de l’aquarelle, lorsqu’on aura enlevé la gomme ils seront blancs. Pour animer le fond, il est possible de faire quelques pulvérisations sans faire d’abus. Il faut ensuite laisser le tout sécher naturellement.
La fixation du papier sur le plexiglas avec du ruban crêpe est une étape incontournable. Cette méthode préserve l’humidité de la feuille. Mais dans cet exercice, le drawing gum est sec. Le but est donc de rigidifier et d’immobiliser le papier afin de pouvoir le bouger et de faire circuler les couleurs.
Pour recharger la palette, les pigments choisis pour cet exercice sont simples : du green gold et du bleu de Prusse pour les fleurs et les feuillages, du cramoisi d’alizarine combiné avec du bleu d’indanthrène pour le fond violacé, du jaune transparent pour la lumière, du bleu outremer mélangé avec du green gold pour ombrer les clochettes. Lors d’un travail à l’aquarelle, les couleurs utilisées doivent être harmonieuses.
Le démarrage de l’exercice
Avant de commencer, il faut vérifier que le drawing gum soit bien sec pour ne pas abîmer les poils du pinceau. Ensuite, on humidifie l’ensemble du papier excepté la neige située en bas qu’il faut mouiller avec parcimonie. A contre-jour, la surface doit briller si elle est bien humidifiée. Il faut évacuer l’excès d’eau.
Du jaune transparent est appliqué dans la partie supérieure droite afin d’y apporter la lumière. Il ne faut pas avoir peur d’amener du pigment sur le papier et le faire circuler car il s’estompe par la suite. La tonalité du tableau va être donnée par le duo bleu d’indanthrène – cramoisie d’alizarine. Ensuite, le film alimentaire est déposé au niveau de la bassine. Les grains de sel, utilisés avec modération, vont donner de magnifiques auréoles pouvant suggérer des flocons de neige.
En partant de cette base, il faut maintenant retravailler les feuillages et révéler les fleurs. La surface du drawing gum doit être nettoyée avec un mouchoir en papier et un peu d’eau avant qu’il ne soit enlevé sinon la couleur peinte dessus risque de salir l’aquarelle. Le travail doit se faire avec des mains propres. La bassine est ensuite restructurée pour lui donner un peu de force. En jouant sur l’humidité de la feuille, il est possible d’amener le pigment là où on le souhaite. On termine avec les nuances des fleurs.
Pour savoir à quel moment un aquarelliste doit s’arrêter, il doit prendre le temps de faire une pause afin de voir ce que ça donne. Une vue de loin ou dans un miroir permet d’observer les imperfections et les erreurs de perspectives.