Les caractéristiques du drawing-gum
Le drawing gum est une gomme liquide qui laisse une pellicule à la surface du papier. C’est une façon technique d’y laisser du blanc. Il possède une texture caoutchouteuse et son odeur est un peu désagréable. A base d’ammoniac, ce solvant s’évapore très vite. Pour qu’il reste en surface, il faut l’utiliser sur du papier sec. S’il pénètre au cœur de la feuille, il est impossible de l’enlever. Le drawing gum est coloré si bien qu’il reste visible après l’application. Il faut le laisser sécher à l’air libre. La chaleur est déconseillée sinon le produit va pénétrer dans le papier. Le temps de séchage varie suivant son étendue et son épaisseur.
Le drawing-gum et les outils
Le drawing gum s’applique avec de multiples outils. La plume permet de dessiner des formes ou de faire de la calligraphie. Dans le même état d’esprit, la paille avec un bout coupé en biseau et le calame sont utiles pour travailler en finesse. La brosse à dent est parfaite pour pulvériser ce produit. On fait appel à cette technique pour créer les écumes de la mer. Le pinceau muni d’une pointe de caoutchouc rigide facilite la réalisation d’aplats. La ficelle permet d’obtenir des petites réserves aléatoires. C’est l’alter ego du pinceau éventail mais en plus naturel et résistant. Comme le drawing gum est assez agressif, les outils utilisés doivent être rincés tout de suite après leur usage. C’est aussi pour cette raison que le pinceau doit être protégé avec de la liquide vaisselle ou badigeonné de savon avant d’être plongé dans le flacon.
La pose du drawing gum
Avant de commencer, il faut mélanger délicatement le drawing gum avec un morceau de bois ou le manche d’un pinceau mais ne pas le secouer sinon des bulles vont se former. Ensuite, l’application commence avec une vieille brosse à dent. Après l’avoir plongé dans le flacon, la pulvérisation peut démarrer. Puis on dessine au pinceau avec le produit déjà étalé sur le papier. Si trop de drawing gum s’est déposé à la surface, il faut absorber l’excès avec un mouchoir en papier. La paille ou la plume permet d’obtenir des traits plus fins. La ficelle, avec les bouts écartés, produit les mêmes effets que la brosse à dent mais les gouttes éparpillées sont plus grandes. Le drawing-gum doit être bien sec avant d’appliquer les couleurs.
Le travail au lavis
Le lavis révèle la réserve effectuée avec le drawing gum. Comme la mer et ses écumes figurent déjà sur le papier, ils vont donner vie à un paysage marin. La pose de la couleur peut commencer. Il est possible de remettre de la gomme à masquer sur le lavis une fois qu’il est sec afin d’obtenir diverses nuances.
Le gommage du drawing gum
Il faut tout d’abord ôter la surcharge de couleur sur le drawing gum afin de ne pas entacher la feuille. Ensuite, on roule délicatement le produit avec la pulpe du doigt pour l’enlever. Si le papier n’est pas assez résistant et peluche, il suffit de soulever un petit bout et tirer sur la fibre. Il faut éviter de laisser le drawing gum trop longtemps sur le papier. Si les blancs laissés sur la feuille sont trop durs, on peut estomper les bords à l’eau pour les adoucir. Il est possible d’utiliser ce produit à toutes les étapes de l’aquarelle à condition de ne pas en abuser.
Matériel utilisé dans cette vidéo :
- Drawing gum
- Plume
- Paille coupée en biseau
- Brosse à dents
- Pinceau à pointe caoutchouc rigide
- Calame
- Ficelle
- Pinceau pas trËs cher, à poil synthétique par exemple à tremper dans du savon (liquide vaisselle)
- Peinture aquarelle de différentes couleurs