---------- Introduction
Une application à l’huile sur un de tes maîtres, enfin des peintres que tu aimes beaucoup.
Oui, c’est Kupka, un peintre du début XXème siècle. Et voilà le sujet que j’ai choisi. Je trouve est un bon travail de couleurs, de forme. On est entre le figuratif et l’abstraction.
Super intéressant. Enfin, je n’ai pas vu la vidéo mais l’œuvre est superbe. On y va, au boulot.
---------- Démonstration
Pour commencer, nous allons présenter le matériel utilisé. Les couleurs comme d’habitude sont choisies en fonction du sujet bien évidemment. On a choisi ici donc le bleu de Prusse, le noir d’ivoire, le rouge de cadmium moyen, la terre de sienne brulée, blanc de titane et enfin le jaune de cadmium clair et le foncé.
Ensuite nous avons du médium à peindre. Comme ça, ça va permettre de fluidifier la peinture, de la rendre plus facile à travailler et de meilleure qualité également. Un peu d’essence de pétrole ou l’essence de térébenthine, c’est encore mieux.
Et puis on a un petit assortiment de pinceaux. Nous avons des brosses, des pinceaux ronds de différentes tailles. Comme ça, on va pouvoir justement avoir accès à toute sorte de formes et ça va permettre de faciliter le travail et puis c’est bien d’avoir un assortiment. Comme ça, on peut effectivement utiliser plusieurs pinceaux en même temps selon les couleurs. Ça évite d’avoir chaque fois à les nettoyer.
Vous avez la vidéo sur la règle des trois pinceaux que vous pouvez aller visionner. Donc nous allons utiliser cette technique-là.
On va commencer par le dessin. Une fois que le dessin préparatoire est fait, on n’a plus qu’à appliquer les couleurs. On voit sur l’œuvre de Kupka que ses touches sont … il y a beaucoup de matières surtout des larges touches. On voit la texture de la peinture. Ce n’est vraiment pas une peinture qui comme on dit qui est léchée. Là, c’est assez brut. Même ces lignes, on voit bien que ces lignes ont été tracées à la main dans le sens où en tout cas les traces de pinceau débordent des zones. Donc du coup, on peut y aller de manière assez simplement.
Vous voyez là par exemple, on voit les traits du dessin. Les traits du crayon se mélangent avec la couleur. Ça, c’est un problème récurrent chez les peintres. Là par exemple, comme les couleurs claires n’arrivent pas à camoufler ce graphite, on peut toujours trouver une parade. Et là en occurrence comme on voit sur la peinture, il y a un léger cerné brun donc on peut toujours appliquer la peinture dessus légèrement. Comme ça, non-seulement ça permet de camoufler un peu ce tracé et en plus de ça, on est davantage dans la ressemblance avec la peinture.
Il y a toujours des petites astuces. C’est ce qui est aussi agréable avec la peinture l’huile. Comme elle durcit très lentement, elle sèche très lentement. On peut toujours travailler dans le frais assez facilement.
On adapte aussi bien évidemment le pinceau à la surface à peindre. Là, on va déjà commencer à atteindre des zones plus petites. C’est pourquoi j’ai pris une brosse plus petite. Et comme vous le voyez, c’est pareil. On peut peindre avec des brosses enfin des touches épaisses. On n’est pas du tout dans le détail ici donc on peut. Finalement, c’est une peinture qui peut se réaliser assez facilement, en tout cas de cette manière-là. Après, Kupka, c’est certainement ce qu’il a fait d’ailleurs c’est-à-dire on peut superposer les couches.
Par exemple on aurait pu dans cette zone-là. Là, vous voyez que j’ai fait rapidement et ça rend très bien aussi comme ça. Mais on aurait bien pu effectuer une première couche en ocre ou en terre et ensuite, attendre que ça sèche pour revenir par-dessus faire les touches plus claires comme le jaune ou le blanc.
Donc il y a plusieurs méthodes mais au final, c’est à chacun de trouver celle qui lui correspond. Et là aussi, c’est la technique qu’on appelle alla prima c’est-à-dire en un seul jet, travailler dans le frais.
Voilà le résultat. On a vu que c’était un travail de couleurs, de jeu de couleurs, de lignes, de formes.
Très intéressant.
On a un peu le travail de toute la peinture enfin c’est-à-dire justement manipuler toute sorte de pinceaux parce qu’on va travailler plusieurs formes en même temps, etc. Je trouvais que ce tableau est intéressant pour cette technique-là. Et puis surtout, on n’est pas dans le détail non plus. On n’est pas obligé de copier. Ce n’est pas une copie fidèle. On peut interpréter ce genre de tableau-là. Donc ça y est.
Il est très frais. Il reste très frais. L’eau est fraiche. Vraiment en plus une belle synthèse, tu l’as dit tout à l’heure en intro, entre l’abstraction et figuration, un peu de liberté, la liberté pour vous pour vous en inspirer le copier. C’est déjà un bel exercice. Et puis après, vous en inspirer pour le mettre à votre sauce. A vous maintenant.