---------- Introduction
Amandine. Alors là je n’ai pas bien compris ce que tu veux nous montrer. Tu nous parles le blanc c’est le blanc. Mais là, tu parles des blancs colorés. Vas-y.
Toute la difficulté de la peinture est là.
Oui, c’est ça.
C’est comment par exemple on va prendre un sujet un peu typique c’est peindre un … représenter un paysage enneigé en utilisant peu de blanc. Parce que finalement, c’est avant tout un travail de lumière donc les zones lumineuses vont être dans les tons jaunes orangés et les zones dans l’ombre vont être plus bleutées. Donc on va travailler là-dessus.
Ok on va travailler là-dessus. On y va tout de suite. C’est parti.
---------- Démonstration
Alors pour commencer comme d’habitude, on va énumérer un peu le matériel qu’on utilise ici. Donc de nouveau une toile sur châssis. Pour les couleurs, là de toute façon, on n’a pas besoin d’une palette vraiment riche. On a juste besoin de simplement celles qui … enfin on va avoir besoin simplement du bleu de cobalt, du blanc de titane.
Mais ce n’est pas tout, on va avoir aussi besoin du jaune de cadmium foncé. Ici, c’est de la terre d’ombre brulée, de la terre de sienne brulée et enfin du rouge de cadmium en petite quantité. Ce sera seulement pour accentuer quelques teintes.
Ici, l’idée c’est de représenter les blancs colorés. Alors ce qui signifie qu’on ne va pas utiliser de blanc pur parce que bon effectivement la neige est blanche par définition. Mais visuellement, elle ne l’est jamais vraiment puisque le blanc est une couleur qui est influencée par tout son environnement.
Donc là en l’occurrence, on a un paysage enneigé totalement sous un ciel ensoleillé. Ce qui fait que les ombres en fait sont vraiment bleues et les zones de lumière elles sont chaudes, sont réchauffées par ce soleil qui du coup donne une teinte jaune donc enfin en tout cas jaunâtre. Ce qui fait qu’on va jaunir les lumières et bleuter les ombres.
C’est parti. On va commencer déjà par le fond parce que c’est l’arbre qui le superpose ici donc on va d’abord commencer par un fond totalement uni.
J’ai rajouté une pointe de jaune dans mon bleu pour éviter que ça fasse trop bleu piscine parce que ce n’est pas forcément la réalité. Là, on essaye de faire de toute façon on n’est pas obligé de faire comme sur la photo. L’idée c’est de représenter un paysage enneigé.
Donc pour que le ciel ait un air un peu réaliste et pour que ça ne fasse pas juste un aplat bleu comme on peut le voir d’ailleurs sur la photo et comme ça l’est aussi en réalité, le dessus c’est-à-dire ce qui est le … enfin en tout cas le coin supérieur le côté supérieur toujours un peu plus foncé en fait parce que c’est la perspective atmosphérique. Plus on s’éloigne, plus le lointain est pâle. Donc ça on y a déjà une vidéo là-dessus que je vous invite à le visionner sur la perspective atmosphérique.
Alors ensuite la deuxième étape. Ça, c’était le côté facile du sujet. Donc c’est bien d’observer de nouveau tout ce qui compte. L’observation, c’est l’élément principal pour arriver à bien dessiner ou à bien peindre. C’est avant tout une question d’observation. Donc ici, il suffit avant tout de regarder, d’observer et de remarquer où sont les ombres les plus foncées, où sont les lumières les plus lumineuses.
Ici, on voit que ces montagnes-là sont très ensoleillées. Donc là, on va vraiment être dans les … on va utiliser le jaune de cadmium foncé et le blanc. Également pour les arbres ici, la cime juste au-dessus là puisque la montagne en tout cas ce versant-là est à l’ombre donc on va utiliser un bleu foncé plus intense que le ciel.
Et juste la cime voilà les touffes les végétations qui elles sont à la lumière on va utiliser de nouveau la même couleur qu’ici. Enfin voilà, c’est vraiment une construction comme ça. Tout est dans l’observation.
Si jamais on voit que le mélange du blanc et du bleu est vraiment trop artificiel, on peut le rendre plus naturel par l’ajout de ce qu’on peut appeler couleurs naturelles c’est-à-dire les terres notamment ici la terre d’ombre brulée. Ce qui fait que ça ternit un peu, c’est le cas de le dire, la couleur donc ça lui donne un aspect moins tranché en tout cas.
Cette zone-là n’est pas forcément précise puisque de toute façon, l’arbre va passer devant. On va superposer les branches de l’arbre. On voit juste à travers que c’est lumineux mais on n’a pas le détail.
En tout cas, c’est un bon début. Après, on peut encore continuer et continuer et préciser les petites feuilles, les petites branches etcétéra. Mais en tout cas, voilà la vidéo portée sur les blancs colorés. Je crois qu’on y est parce que finalement, on n’a pas un paysage enneigé avec finalement pas de blanc pur ou en tout cas quasiment pas.
Ce qu’il faut comprendre c’est que finalement, le blanc est influencé par tout ce qui l’environne. On a représenté la lumière chaude et qui là donc donne un jaune orangé et l’ombre froide qui donne un blanc bleuté. Vous pouvez encore approfondir ça en précisant en détaillant mais globalement on y est.
Effectivement au final, il n’y a pas de blanc.
Non, disons que le blanc fait partie des teintes effectivement. Mais là globalement, on a quand même une peinture faite de jaune et de bleu.
Alors qu’on pourrait voilà le premier réflexe c’est de se dire ben on va tartiner tout ça de blanc parce que c’est la neige et puis la neige c’est blanc.
Mais du coup, ça ferait une peinture beaucoup trop fade.
Pas tout tartiner oui voilà.
Bon, c’est bien super. Et bon exercice, très bon exercice. D’ailleurs, vous aurez tous les modèles pour pouvoir le faire et puis surtout pour intégrer ce principe.
Oui c’est ça. De nouveau, tout est dans l’observation encore une fois. On ne le dira jamais assez mais ça permet de comprendre un peu mieux ce qui se passe aussi quitte à exagérer et puis après revenir en mettant un peu plus de blanc pour pouvoir nuancer davantage mais au moins vraiment bien comprendre le processus.
A vous maintenant.