Le matériel
Pour ce travail, une palette jetable est particulièrement appropriée. Pour le panel de couleur, il y a trois bleus, à savoir le cobalt, le bleu de Prusse et l’outremer. Ensuite, on a le jaune de cadmium foncé, le jaune citron, le rouge de cadmium moyen, la laque d’alizarine, le noir et le blanc.
La découverte des jaunes à l’huile
Pourquoi étudier le jaune ? Tout simplement pour avoir l’effet inverse pendant une séance de peinture. Autrement dit, c’est retrouver les pigments utilisés au départ pour la construction d’une couleur. C’est un très bon exercice car il permet de maîtriser les dosages et les proportions d’autant plus que certaines teintes comme le bleu et le rouge sont plus couvrantes que les autres.
L’étude du jaune commence par la mise en place d’un petit carré de jaune citron au milieu de la toile. Il faut ensuite voir à partir de cette teinte toutes les couleurs qu’il est possible d’obtenir avec d’autres pigments. L’exercice commence avec le rouge. Une petite pointe et le mélange devient orangé. Pour obtenir un orange chaud, il faut utiliser du rouge de cadmium moyen et pour une teinte froide, le cramoisi d’alizarine est parfait. Il y a une nuance entre les deux.
Du jaune mélangé avec du bleu cobalt, considéré comme le bleu primaire, donne un vert acide tel un citron vert. Plus la proportion de bleu est augmentée, plus le vert va s’intensifier. Pour faire des feuillages ou des herbes, il faut faire attention aux pièges des bleus. C’est la raison pour laquelle il faut bien regarder les étiquettes sur les tubes. Il peut être difficile d’obtenir un simple vert ou violet si les pigments utilisés ne sont pas appropriés. En mélangeant le jaune avec du bleu de Prusse, il n’y a aucun problème pour obtenir du vert puisque ce dernier en comporte déjà. Par contre, il est difficile d’obtenir un vert pur avec du bleu outremer car celui-ci est à base de rouge. Le mélange va plutôt donner du brun. D’où l’importance de connaitre les propriétés de chaque pigment utilisé.
C’est une belle démonstration de l’utilisation de la peinture à l’huile jaune pour faire une gamme chromatique hors du commun. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il est possible d’obtenir tout un panel de couleurs avec seulement quelques tubes. L’important c’est de savoir décomposer et mélanger les pigments dans différentes proportions afin d’obtenir toutes les teintes souhaitées. Il faut prendre le temps de bien lire les étiquettes des tubes car les pigments entrant dans la fabrication des peintures y sont indiqués en nomenclature internationale. C’est important car un pigment en trop peut faire prendre à l’artiste un chemin de traverse.
Matériel utilisé dans cette vidéo :
- Huile bleu de cobalt
- Huile bleu outremer
- Huile bleu de Prusse
- Huile jaune citron
- Huile jaune de cadmium foncé
- Huile rouge de cadmium moyen
- Huile laque de garance
- Huile blanc
- Huile noir
- Pinceau