Le matériel
Un bloc de papier spécial acrylique est utilisé comme support. La forme d’un œil est déjà dessinée dessus. C’est mieux d’avoir une panoplie de pinceaux pour faire les détails et les zones plus larges. Des couleurs chair sont mises sur la palette c’est-à-dire de l’ocre rouge ou de la sienne brûlée, de l’ombre brûlée, de l’ocre jaune, du blanc et du noir. Et du vert pour l’iris.
La peinture de l’œil
La première étape consiste à appliquer les teintes intermédiaires en aplats. Pour obtenir la couleur chair, il faut mélanger de l’ocre jaune, de l’ocre rouge et du blanc. Il est possible de rajouter du bleu pour obtenir un beau coloris. Le mélange obtenu est appliqué partout : paupière, contour, etc. sauf à l’intérieur de l’œil. C’est mieux de faire une couche fine pour conserver les traits de crayon. Les détails sont épargnés pour le moment. Les ombres viendront donner du relief au dessin plus tard. Le pinceau utilisé pour cette première phase est mis de côté pour être réutilisé plus tard.
Pour l’intérieur de l’œil, un pinceau plus petit est parfaitement adapté au travail en aplat. Le blanc est cassé avec de la couleur chair mais pas utilisé pur. Puis, un nouveau pinceau est utilisé pour l’iris. Le vert est cassé avec de la teinte chair pour paraitre plus naturel. Contrairement aux apparences, la pupille n’est pas entièrement noire.
La prochaine étape consiste à poser les ombres. Comme on reste sur la même base que la chair, le premier pinceau peut être réutilisé pour faire le mélange. Il faut rajouter de la terre d’ombre brûlée et de l’ocre rouge pour que la couleur soit plus rouge. Le mélange est appliqué au bon endroit c’est-à-dire au creux de la paupière. Plus la teinte est foncée, plus il y aura de la profondeur. Il faut donc la nuancer avec une pointe de noir. Pour obtenir une belle ligne continue, il faut utiliser un pinceau plus fin et une peinture acrylique onctueuse, ni trop épaisse, ni liquide.
Pour travailler l’iris, il faut reprendre le pinceau utilisé tout à l’heure pour le blanc de l’œil. Sachant qu’il a déjà été teinté auparavant, l’ajout d’une couleur chair va lui redonner de la valeur et de l’intensité. L’application de la peinture acrylique doit se faire légèrement. Comme le globe est une sphère, il y aura deux côtés : l’un ombreux et l’autre lumineux. La partie sombre va être foncée avec du gris chaud obtenu avec du blanc, du noir, de la couleur chair et un peu de vert pour rappeler la pupille.
Le vert de l’iris va être maintenant retravaillé pour lui ôter ce côté trop plat. La partie du dessus cachée par la paupière est assombri avec du vert foncé. Enfin, il faut poser les éclats en utilisant du blanc titane pur. C’est ce qui va donner vie à l’œil. Posé au bon endroit, les larmes vont favoriser les reflets. Et la touche finale est le petit éclat posé dans l’iris.
Cet exercice n’est pas hors de portée, c’est juste une question de méthode. Il faut arriver à se projeter, à avoir une idée précise sur les étapes à passer. Après plusieurs heures passées dessus, le résultat va être de plus en plus réaliste. En appliquant la bonne couleur de la meilleure manière, il y a un potentiel pour que le résultat soit magnifique. Cet exercice permet d’acquérir les bonnes bases pour peindre un œil à l’acrylique.