Résumé de la vidéo :
Quand peut-on dire qu’une œuvre est terminée ? C’est une grande question car il n’y a pas de réponse toute faite. Tous les artistes, à un moment donné, ont des difficultés à lâcher prise. Lorsqu’ils sentent que le tableau va bientôt être terminé, ils sont toujours tentés d’y apporter la dernière touche, le geste fatal et tout détruire. L’idéal est de s’en rendre compte pour rattraper les dégâts : gommer, gratter, retoucher, etc. Mais parfois, l’œuvre est trop abîmée pour pouvoir être réparée. Les artistes capables de s’arrêter méritent donc le respect.
Quelques astuces pour détecter le bon moment pour s’arrêter
Lorsqu’un artiste est à fond sur son travail, il a tendance à surfaire les choses, à surexprimer ses idées dans le but de faire mieux. Or, s’il sait s’arrêter, son œuvre va dégager quelque chose de fort et de pur et raconter juste ce qu’il faut savoir. Cette étape importante fait partie du processus créatif. Il y a le début, le milieu pour la création et puis la fin à un moment donné. Si le peintre sent qu’il a terminé, ces quelques astuces vont lui permettre de s’arrêter au bon moment.
Tout d’abord, il faut soumettre le travail à un regard bienveillant : parent, enfant, conjoint, ami, etc. Une nouvelle vision pourrait l’aider à y voir plus clair. Le regard très technique d’un professionnel, un professeur de peinture en atelier par exemple, peut convaincre le peintre à se détacher émotionnellement de son tableau.
La deuxième solution consiste à prendre du recul de façon régulière. Etant à fond dans son tableau, il serait préférable à un certain moment de se lever et prendre de la distance. C’est plus facile de le faire si le travail s’effectue sur chevalet. L’idéal est de partir pendant des heures voire même quelques jours pour pouvoir trouver une nouvelle vague créative. Il faut également profiter des moments de rupture imposés par certaines techniques : séchage de gel, de résine, etc. pour s’éloigner.
Il est difficile de conclure ce type de sujet mais ça fait partie de la vie d’un artiste. Il y a autant de conclusions que de peintres car chacun voit les choses différemment. Certains n’arrivent pas à rompre à force de vouloir la perfection. Mais, il faut s’imposer une coupure régulière pour avoir un regard neuf au retour. C’est mieux que de réparer une toile abîmée.