L’usage du diluant
Le travail s’effectue sur du pastel card, un papier au bon grammage. Le choix de la dureté du pastel importe peu. Il est tout à fait possible de mélanger un bâtonnet sec avec un tendre. Les couleurs sont « côte à côte » et ne se diluent pas puisque le grain du papier est toujours visible. Mais pour obtenir des tons sourds, il faut tremper un pinceau aux poils durs dans une essence, de la térébenthine, et l’appliquer sur les pigments. Les pastels se mélangent et deviennent extrêmement foncés même en séchant. C’est pour cette raison qu’on parle de tons sourds.
Il est tout à fait possible de travailler dans le mouillé pour obtenir des reflets mais cette méthode abîme les bâtonnets. Donc, il faut laisser sécher le tout une dizaine de minutes avant de retravailler dessus. C’est le temps nécessaire pour que le solvant s’évapore. Les tons sourds peuvent être atténués par exemple. Si le rendu final ne donne pas satisfaction, il ne faut pas hésiter à remettre de la térébenthine indéfiniment.
L’artiste peut choisir de travailler le pastel avec ou sans diluant sur un même tableau. Les pigments dilués sont faciles à repérer puisqu’ils ont une couleur sourde c’est-à-dire profonde. Il ne faut pas hésiter à tester les deux techniques afin de s’assurer que ce moyen de travail peut faire partie du décor ou au contraire doit être éliminé définitivement.
Matériel utilisé dans cette vidéo :
- Papier pastelcard
- Pastel sec ou tendre couleurs au choix
- Pinceau
- Essence de térébenthine