Les papiers universels
Le Bristol est un papier sans grain si bien que les pigments ne vont pas s’accrocher. L’effet obtenu avec un pastel Rembrandt est intéressant mais ne tiendra pas. Selon l’expression des pastellistes, la matière savonne dessus. Il n’est donc pas conseillé pour débuter dans cette technique.
Le C à grain de la marque Canson est un papier qui possède deux côtés : l’un lisse et l’autre granuleux. Il faut donc le toucher avant de l’utiliser. Les grains sont assez doux. Dessus, le pastel Rembrandt laisse des petits effets de trame. Et le pastel tendre laisse des petits points qui s’accrochent bien au papier.
Le papier Ingres possède une trame assez prononcée. Il est très bien pour travailler au pastel et au fusain. Son côté imprimerie peut toutefois devenir gênant pour certains utilisateurs. Il permet de réaliser des lignes très régulières avec du pastel moyen. Avec un pastel tendre, la couleur obtenue est magnifique.
Les papiers spécialement dédiés au pastel
Avec le papier Pastelmat, le confort de travail est garanti. En frôlant uniquement le papier avec du pastel Rembrandt, l’accroche est incroyable même s’il reste assez lisse au toucher. L’estompe devient alors inutile. Avec un pastel tendre, la couleur laissée sur le papier est très forte. C’est vraiment fait pour cette technique.
Le Touch se distingue des autres par son élégance et sa beauté. Sur ce papier, l’accroche est différente. Avec un pastel moyen, il faut appuyer un peu plus pour obtenir un bon résultat. Il est très intéressant pour avoir des nuances et travailler dans l’épaisseur, la finesse et la précision. En utilisant du pastel tendre, l’estompage est utile pour faire rentrer le pigment au cœur du papier.
Le papier Velours est assez fragile. Il permet de travailler le pastel dans la douceur. Très sensible, on obtient une fondue magnifique juste en effleurant le pastel Rembrandt sur la surface. La finesse est au rendez-vous car ce papier ne laisse aucune trace et les pigments s’estompent dès l’application. Le pastel tendre y donne un effet de voile et y apporte beaucoup de lumière.
Le Pastelcard est un papier à base de liège. C’est le standard dans le domaine du pastel. Il ressemble fortement à un papier abrasif mais très doux. En y travaillant avec les doigts, l’empreinte pourrait disparaitre à la fin de la journée. Dès l’application d’un pastel assez sec sur la surface, un bruit de crissement résonne dans l’air. Niveau accroche, aucun pigment n’est perdu. Tout reste parfaitement sur le papier et c’est d’ailleurs le but. Par contre, il faut le frotter délicatement sinon les grains vont tomber.
Le premier tour d’horizon des papiers prend fin. La comparaison est très intéressante car il y a une énorme différence entre eux. Les papiers universels sont parfaits pour commencer au pastel sauf le Bristol. Pour les papiers spéciaux, tout dépend de la personnalité du pastelliste qui va les utiliser. La façon de toucher, de travailler, de poser son pastel a son importance.